Depuis les travaux fondateurs de M.Halbwachs sur les cadres sociaux de la mémoire, de nombreuses recherches ont depuis approfondi notre réflexion sur les pratiques et usages sociaux de la mémoire, dans différents contextes historiques (P. Ricoeur, B. Stora, F. Hartog, P. Nora…). Dans un contexte d’inflation mémorielle et de prise en charge par certains acteurs de la société civile de fragments de la mémoire collective dans un but de revendications identitaires et parfois victimaires, la question de la mémoire est devenue un enjeu culturel et politique majeur. A cette demande sociale doit répondre une démarche scientifique multipliant les études de cas et les approches méthodologiques diversifiées. Dans ce contexte, le Liban occupe une place singulière. Quinze ans après la fin de la guerre, les tentatives d’occultation officielle du conflit (loi d’amnistie) demeurent confrontées à la permanence et à la prégnance d’une mémoire vivante qui informe les pratiques sociales et renforce les différenciations communautaires. A l’absence de mémoire nationale correspond une fragmentation communautaire et territoriale de la mémoire. L’objectif de ce programme de recherche pluridisciplinaire est d’appréhender le travail de mémoire, ses pratiques, ses esquives et ses stratégies au coeur d’un processus de reconstruction sociétale dans un contexte de sortie de guerre civile. Cette question n’a jamais été explorée de manière systématique sous l’angle théorique des sciences sociales comme nous le proposons aujourd’hui. La contribution d’un tel programme à la recherche scientifique sera d’élargir l’approche comparative des pratiques de mémoire en introduisant le cas libanais dans ses spécificités et dans son universalité. La participation au programme mené dans le cadre de l’Institut Français du Proche-Orient de chercheurs libanais et européens permettra de créer une plate-forme de recherche interdisciplinaire et internationale qui visera à mutualiser les capacités et ressources scientifiques. Les études développées dans le cadre de ce programme viseront à constituer un corpus inédit relatif aux traces et pratiques de mémoire, qui s’appuiera sur de nouvelles collectes de données par le lancement d’enquêtes de terrain et de prospections documentaires. La synergie ainsi créée entre les partenaires de la recherche sur le terrain aura contribué à établir un véritable et solide réseau. La publication d’un ouvrage collectif sur le sujet validera les connaissances ainsi produites, attestant de l’avancée de la réflexion sur la question de la mémoire et de ses enjeux dans le Liban contemporain. Nous pouvons espérer que ces connaissances auront valeur de référence, prenant place dans un vaste chantier où un tel corpus est aujourd’hui encore inédit. En outre, l’importance du débat scientifique sur le thème de la construction nationale prendra ici toute sa place en raison des perspectives nouvelles apportées par ce programme. De fait la question de la mémoire dans le Liban d’aujourd’hui est intimement liée au processus de construction nationale que les développements politiques récents accélèrent, révélant l’utilité sociale et l’exigence scientifique d’un tel programme de recherche.

The selectivity in transformation of monosaccharides by acido-basic catalysts is a critical point for the development of biomass conversion processes. The objective of this project is to understand at the molecular level the main parameters governing the selectivity of these transformations in Lewis acidic zeolite catalysts. The original approach consist in examining together the different primary reactions of sugars (epimerization, isomerization, retro-aldolisation, dehydration) while considering the differences in reactivity of different sugars from biomass (mainly glucose, xylose and fructose) and several characteristics of the zeolite materials (cation, pore structure...) The study based on two complementary approaches : experimental work including synthesis of materials and kinetic study, and theoretical work consisting in molecular modeling of the possible reaction pathways (DFT).

Ce projet a pour objectif principal de poser les bases d'une réflexion renouvelée sur les fondements et les modalités de la pratique et du lien politiques au Moyen-Orient. Une relecture des concepts usuellement employés pour décrire et analyser les formes de la mobilisation et du pouvoir politique apparaît aujourd'hui nécessaire à la lumière des apories du sens commun, voire d'une partie des sciences sociales, quant à la compréhension du fait politique dans cette région du monde. L'originalité de ce programme repose sur la méthodologie élaborée pour l'analyse du lien politique : l'étude combinée de rituels et de modes de sociabilité propres aux « sociétés partisanes » et des figures du leadership autour desquelles elles se construisent. Ces phénomènes ont souvent été étudiés de manière dispersée voire anecdotique alors qu'ils méritent un travail d'analyse systématique s'appuyant sur des enquêtes de type ethnographique. Cette approche sera un apport essentiel du programme. Elle vise en effet à pallier l'indigence des analyses en termes de sociologie et d'anthropologie politiques sur une région qui suscite par ailleurs une inflation d'écrits et de commentaires fondés essentiellement sur l'analyse des discours. La perception des phénomènes politiques au Moyen-Orient est aujourd'hui biaisée par des grilles de lecture, parfois concurrentes, insistant sur la centralité de l'islamisme. Ce programme vise notamment à questionner la supposée singularité des mouvements auxquels on le rattache en les étudiant sur le même plan et selon le même appareil méthodologique que les autres « sociétés partisanes » du Moyen-Orient. De la même manière, le problème du leadership politique sera reconsidéré. 2- description du projet, méthodologie Les organisations politiques au Moyen-Orient se constituent en « sociétés partisanes » par tout un processus de socialisation débutant parfois dès l'enfance, transmis par voie familiale, et par un tissu d'institutions allant des écoles aux mouvements de jeunes. Elles créent en outre leurs modes et rituels de sociabilité à travers la mise en place d'un calendrier commémoratif propre au groupe politique qui ainsi construit et célèbre une histoire singulière. Une symbolique visuelle et dramaturgique se déploie au sein des espaces privés et publics. Elle se compose d'images, de mises en scène du groupe et de ses leaders qui marquent les appartenances et les frontières en érigeant des seuils et en découpant des territoires. La reproduction du lien social au sein du groupe s'opère aussi par les multiples célébrations scandant la vie de ses membres, qui sont ainsi reliés par un ensemble d'échanges et d'obligations. La figure du za'îm cristallise l'affiliation partisane autour du culte de la personnalité. La construction du leadership politique s'est transformé en fonction des changements politiques qui ont redessiné les territoires nationaux et remodelé les structures du pouvoir depuis la fin de l'Empire ottoman. Ainsi, l'apparition de nouveaux mouvements politiques tels que le Parti Syrien National Social et les Phalanges au Liban a fait surgir de nouvelles figures de za'îm dont certaines ont fondé de véritables dynasties familiales. Après les indépendances, ce processus s'est amplifié et a fortement contribué à diversifier les types de leadership au détriment de lignées politiques plus anciennes aujourd'hui sur le déclin. Quels sont les fondements matériels et symboliques de ces différents types d'autorité politique ? Quelles sont les raisons de leur déclin ou de leur pérennité ? Quelles sont les modalités de leur coexistence, confrontation ou alliance ? Voilà quelques unes des questions qui sont à poser pour tenter de saisir la dynamique des relations entre pouvoir politique, groupes et individus et, par ce biais, analyser les formes de « gouvernementalité » et le rapport au politique dans les sociétés concernées. La réalisation de ce programme reposera sur la pratique de l'enquête de terrain de longue d

The target of this project is to reduce CO2 emissions of a Diesel city vehicle, and more precisely to raise the technological locks of an innovating concept of small capacity Diesel engine applied to the automobile and ultra-low CO2 emissions, using an efficient global methodology. In the last decades, downsizing technology allows to deeply decrease CO2 emission of Diesel engines, but these benefits are very reduced while the engine displacement is lower than around 1.5 liter. Indeed, decreasing the unit displacement of Diesel engines generally reduces the overall energy efficiency, related to the reduction in piston swept volume for a given number of cylinders. In addition, it is currently impossible to reduce the number of cylinders due to the very high acyclism and vibration levels with this type of architecture, especially in Diesel engines, incompatible with current customer expectations. The innovating approach consists in combining "mild hybrid" type hybridisation with a 2-cylinder engine not only to further reduce the CO2 emissions by recovering energy during use, but also to use electric tractive force (in pure traction or to assist the thermal engine) to considerably attenuate or even eliminate the vibrations and compensate for the supercharging deficit.